Elika

A Fight between Light & Darkness

Lundi 21 juin 2010 à 18:25

Un baladeur mp3 ne devrait pas être appelé un baladeur mp3. Les vendeurs devraient insister sur sa très grande utilité dans les transports en commun (quand il ne dérange pas le pélerin, bien entendu) :"Grâce à ce merveilleux petit appareil, vous pouvez échapper aux conversations débiles, aux remarques idiotes qui vous donnent des envies de meurtres, au langage de Wesh-Wesh, aux gloussements des pouffiasses, et aux reprises de Justin Bieber par ses fans de 12 ans".
Vraiment, moi ça m'inciterait davantage à en acheter un si je n'en possédais pas.
 
***


Non mais c'est quoi ce temps pourri ? Genre 6°C le matin ? Oh ! On est en été là ! Le temps doit estimer que notre année n'a pas été assez dure. Pas assez de réformes pourries, de boulot, de frustrations, de déceptions, d'élimination de la Coupe du Monde (mais on s'en fout de ça, parce que pendant que les médias nous assomment avec leurs conneries, on ne s'occupe pas des VRAIS problèmes), pas assez de temps dégueulasse en général ! Bref, il pleut (neige) sur nos montagnes, c'est l'éclate. Moi, je reviens de 10 jours en Grèce, il faisait 40°C en moyenne, le soleil, la plage, les ruines d'une civilisation absolument fascinante, et à peine passée la frontière d'Italie, France Inter nous démonte le moral : froids exceptionnels, inondations... Et nous, de déprimer, dans nos petits shorts et nos tenues légères, la peau halée, en regardant la pluie battre les fenêtres du car.
C'est bien simple, on se croirait dans le Spleen de ce cher Baudelaire : "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle"...
Et c'est même pas comme si on faisait des trucs intéressants en cours, non... On fait des plans de dissertation, youhou...
Enfin bref, pour moi, demain, c'est la croix définitive sur l'hypokhâgne (la première année de prépa littéraire, bande de nazes). A moi la mer, le soleil, les potes ! Je fais un grand feu de joie sur la plage avec mes copies de concours blancs ! J'abandonne mes pulls pour les maillots de bain, les chaleurs arrivent (dans le Var en tout cas, ici, jamais !) !
Demain soir, donc, adieu mon accès internet (et donc Facebook, Cowblog, Halo.fr, JVN.com, Msn, Allociné...). En conséquence de quoi, s'il est parmi vous des gens qui désirent garder le contact avec ma noble personne, ce sera par sms et sinon vous avez le droit de me demander l'adresse du camping où je suis pour vos petites cartes qui me font toujours plaisir, wouala.

Je pars sans regret avec les vers de Baudelaire en tête :
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Jeudi 3 juin 2010 à 17:34

http://elika.cowblog.fr/images/P6250081.jpgNotre belle plage de Brégançon

 

 

Pourquoi est-ce que je dois lire les blogs des gens pour apprendre qu'ils ne vont pas bien ? Est-ce que je ne suis pas assez à l'écoute ? J'ai pourtant eu l'impression d'être assez disponible. Sans doute pas assez, ou pas avec les bons mots. Anyway.

 

 

 

C'est les vacances. Sort of. Parce que j'ai eu ma dernière colle de l'année hier, parce que les cours ne sont plus que de longues heures sans enjeu, pendant lesquelles on ne fait que papoter, prévoir les délires qu'on aura en Grèce pendant 10 jours. Parce que le 8 Juin au soir, la LS1 va être juste intenable. J'ai reçu mon maillot de bain, et il est à tomber par terre raide mort avec les yeux révulsés et la bave aux lèvres. J'exagère moi ? Noooon....

Le plus beau dans l'histoire, c'est que le retour à la case St Etienne/Noirétable en rentrant de Grèce va durer, quoi... 5 jours ? Après, c'est à peine si je défais mes valises : je lave tout, et je ré-empile tout ça dans les sacs, je charge tout dans la caravane, et je me casse. Bye bye nuages et levés de soleil timides, je pars 2 mois là où le chant des cigales est la mélodie qui me réveille le matin.

Ne penser à rien. Aucune perspective angoissante. Les amis, zéro prise de tête. Lambiner des heures sur le sable, et oublier de remonter à la surface respirer parce que la danse des rayons du soleil sous l'eau nous plonge sous hypnose.

 

Chaque année je dis la même chose, mais cette année, je crois que je vais apprécier mes vacances à leur vraie valeur. Rarement une année scolaire n'a été aussi longue et fatigante. Une vraie coupure, profiter un maximum avant d'enchaîner avec une khâgne exigeante. Mais n'y pensons pas. Tout cela est bien loin.

 

 

Et chaque année, c'est toujours la même chose. L'aspect négatif quand je pars, c'est que j'ai tendance à envoyer promener tout ce qui est à l'extérieur, d'ailleurs de manière totalement inconsciente, parce que là-bas, c'est un peu le carpe diem. Je vis au jour le jour, je profite de gens de qui j'ai peu de nouvelles dans l'année, de gens que je ne peux voir que pendant ces mois d'été, et des gens exceptionnels, je vous assure. Du coup, mon portable est rarement avec moi, je n'ai pas internet, et les gens me considèrent parfois comme une fille qui s'en fout, et qu'on ne peut pas déranger, complètement inaccessible. Ce qui est totalement faux. Ce n'est pas parce que je suis « Route du Bout du Monde » (quelle belle adresse), que j'en suis pour autant coupée, du monde. Ce n'est pas pour autant que je n'essaie pas au maximum de prendre des nouvelles de ceux qui n'ont peut-être pas autant de chance que moi, des gens pour qui l'été n'est qu'une longue période d'ennui aussi. Et l'expérience a aussi prouvé que des gens pouvaient tout aussi bien me faire beaucoup de mal alors que là-bas, je me croyais intouchable par le « monde extérieur »...

Bref, cette année, j'aurai peut-être encore droit aux reproches, du « Tu prends jamais de nouvelles », au « on dirait qu'à part Cabasson, y a rien qui compte pour toi ». Peut-être aussi, qui sait ? Que cette année je saurai être équitable et ne pas donner l'impression d'avoir disparu ou de m'en foutre à mes amis.

 

Quoiqu'il en soit, je ne peux pas cacher ma joie d'en avoir fini avec la première année de prépa, mine de rien, ça n'était pas rien, et je ne peux pas non plus cacher ma joie à la perspective de partir en Grèce dans 5 jours, et à Cabasson dans une vingtaine de jours non plus.

Allez-y, frappez-moi, faites de moi n'importe quoi, pour le coup, je me sens réellement intouchable.

 

 

 

 

 

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