Elika

A Fight between Light & Darkness

Lundi 24 janvier 2011 à 23:09


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"BONJOUUUUR et bienvenue sur cette Opération Frisson spéciale Y a que les cons qui ne changent pas d'avis !"

Et personnellement, je suis ravie d'appartenir à la catégorie de ceux qui changent d'avis, comme cela m'est arrivé ce week-end. Que je vous situe le contexte : les films de créatures, c'est moyennement mon truc. Dans le cas des vampires, mon mètre étalon, c'est Interview with the Vampire, pour moi le seul vrai bon film de vampire depuis le Nosferatu de Murnau et le Dracula de F.F.Coppola, qui sont à mon avis les vrais héritiers du roman de Bram Stocker.
Quand au film de loup-garous, je n'ai jamais trouvé celui qui m'a accrochée. Les tentatives passées de faire un film de loup-garous vraiment classe et tout ont été ratatinées par le fait qu'elles ont toutes "mal vieilli", voire très mal. Pas évident non plus d'être original sur un sujet aussi ancré dans les croyances populaires, dans l'inconscient collectif, avec toutes les représentations que cela peut véhiculer. Bref. Quand j'ai vu Wolfman trôner pour 5 € sur une étagère à Odyssée, je me suis dit que le film ne les valait sûrement pas, mais qu'après tout, le risque ne coûtait pas très cher. Alors quoi ?! Hop, ni une, ni deux, je ramène ça à la maison, je mets ça dans le lecteur, et voilà.

Deux heures plus tard...

Mea culpa, mea culpa. Le film de loup-garou peut être très bon, très bon, et même excellent.
Wolfman en est la preuve par trois :
- une ambiance au poil.
- un scénario solide.
- des acteurs qui gèrent leurs mères.

L'ambiance, tout d'abord. Gros boulot de lumière, de son, de décors, de musique (composée par Danny Elfman, et éduquez-vous bande d'idiots si vous ne savez pas qui c'est !)... Bref, de gros efforts sur la photo, le cadre... De bons effets gores, beaucoup de tripes à l'air, de membres arrachés, de vieilles giclées de sang bien dégueux, on se croirait à l'abattoir avant Noël. Tension, sursauts, le trouillomètre qui s'agite quand même à certains moments... Que demande le peuple ?

Le scénario, ah ! Bon, dans un film de loup-garou, on joue toujours sur les mêmes clichés : par une nuit de pleine lune, y a une vilaine bébette dans la forêt, avec des dents et des griffes, elle mord un type qui passait par là, et hop, tous les 28 jours, comme le veut la coutume, il devient lui aussi une vilaine bébette qui croque les gens. Les villageois se font bouffer,  puis un type plus intelligent que la moyenne débarque, et tue les loup-garous avec des balles en argent, et les villageois sont contents.
Wolfman parvient, tout en se fondant de très près sur les codes et conventions du genre (légendes gitanes, représentations collectives...), à être très original dans son contexte et son cadre (L'Angleterre de la fin du XIXème siècle). En intégrant au mythe du loup-garou celui d'Oedipe, il offre alors une double dimension à l'intrigue, et les personnages gagnent en profondeur. Les enjeux entre eux en sont plus intéressants, plus complexes. On a pu reprocher au film ses longueurs, moi je trouve justement que contrairement à un film où on aurait pu se contenter d'enchaîner les scènes de transformations, de gore, et de baston sans réels enjeux, Wolfman insiste sur tout le "background" de sa trame, à savoir des relations non superficielles entre ses personnages, même secondaires. La toile qui se forme entre eux tout au long du film dépasse le cadre traditionnel des relations inter personnages dans des films de cet acabit et de ce budget, et tout le film est dominé par cette reprise de la tragédie oedipienne, qui trouve ici un écho juste et puissant.

Les acteurs, je me faisais pas trop de soucis non plus ! Benicio del Toro déjà, rien que ça, partage l'affiche avec le géant Anthony Hopkins, la jeune talentueuse Emily Blunt, et le désormais sacralisé Hugo Weaving. Un quatuor de choc, pour une interprétation à la hauteur de nos attentes.


En gros, Wolfman est devenu ma référence du film de loup-garou, vous me direz, compte-tenu de ses prédecesseurs, il n'avait pas beaucoup de mal à s'imposer. Malgré les a priori que j'avais pu avoir au départ, force est de constater que le film de Joe Johnston me fait amèrement regretter de l'avoir boudé à sa sortie en 2010 !



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Jeudi 13 janvier 2011 à 9:52

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Et voilà. Après seulement une semaine et demie de cours en 2011, mes poumons décident de me faire chier à nouveau. Voilà pourquoi ce matin, au lieu d'être en philo depuis deux heures, je suis clouée sur mon canapé, à écrire un article pour passer le temps. Je viens de terminer mon exposé avec Powerpoint à l'appui sur Dario Argento pour mon cours d'italien de demain, et voyez-vous, je pense qu'il va bien durer un quart d'heure, en parlant à la vitesse de la lumière. Parce qu'il y a trop de trucs à dire sur Argento, et que ce sujet me passionne. Ce dernier aspect étant relativement rare dans tout ce que je fais depuis l'an dernier, j'en profite, je le fais à fond. Les hypokhâgneux et khâgneux d'italien de Fauriel vont donc se taper un quart d'heure d'analyse du cinéma d'Argento, et comme l'a dit Alex "T'as conscience que tu vas faire chier tout le monde ?", eh bien oui, je l'ai, mais je m'en tamponne le coquillard avec une saucisse Herta, car mon professeur d'italien, très open-minded, a toujours apprécié mes exposés parfois un peu fantasques, je vous l'accorde, et je ne me suis pas emmerdée à faire une présentation vidéo (je suis la seule à l'avoir fait pour l'instant), pour blablater cinq minutes sur Dante ou Verdi. Naméo.
Mon seul regret, c'est de ne pas pouvoir diffuser carrément des extraits. Paraît qu'il faut pas pousser Mémé dans les orties.

Tant pis. Peut-être leur donnerai-je au moins la curiosité d'aller voir sur Youtube quelques massacres de pauvre femme bien sanglants, "juste pour voir quoi...". Quitte à passer pour une dérangée, j'aime autant que ça soit carrément quitte ou double.

Du reste, travailler sur Il Maestro del brivido (Reverso est votre ami) m'a carrément redonné le goût de voir à nouveau Suspiria. Quand je pourrai regarder un écran pendant longtemps sans prendre 39° de fièvre, je le ferai sans doute.

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