Elika

A Fight between Light & Darkness

Lundi 28 mars 2011 à 22:58




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BLOOD, SWEAT AND TEARS.



Sans vouloir verser dans la caricature, et encore moins dans les généralités, les hommes d'aujourd'hui sont majoritairement des chiffes molles qui n'assument plus rien. Par pitié, prenez un peu de plomb dans la cervelle, et puis ailleurs aussi, en échange de quoi je promets de ne pas devenir une insupportable pouf" comme il y en a par centaines de milliers.

Parce que ça me déprime de ne voir des "vrais mecs" qu'au cinéma, montrez-moi que c'est possible >.<'

Je finirai vieille fille faute d'avoir trouvé un homme qui portera bien haut ses cojones. Mais tout n'est pas perdu, il paraît.

Mardi 22 mars 2011 à 19:07



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Vous vous souvenez de la balade à vélo qu'on vous a tous fait faire quand vous étiez gamins ?
Quand au bout de deux heures vous aviez mal aux jambes, mal au dos et que vous demandiez où était la fin de la côte, ou le bout de la route ?
Et qu'il y avait toujours quelqu'un pour vous répondre : après ce virage, on y est presque. Ou encore, "Tu vois le sommet de la bosse là ? Après ça va descendre tout le long, t'en fais pas."
Et comme des pommes, vous y croyiez, ou plutôt, vous fixiez toute votre attention là-dessus, en vous disant "Après ça sera fini". Parce que ça rendait les perspectives moins dures, et qu'on se disait que ça passerait plus vite.

Et bien, la classe prépa, c'est la même chose. Avant les vacances de février, j'ai eu 6 semaines pourries par des devoirs et un boulot monstre. En arrivant aux vacances, je me suis dit "Plus qu'un concours blanc, et ça sera fini". A la rentrée, la semaine a été longue, éprouvante, mais en arrivant à sa fin, je me suis dit que ça serait fini. Et puis cette semaine, j'ai encore deux colles, une demain et une après-demain. Alors je me dis qu'après, ça ira mieux, ça sera vraiment fini. Et puis ma prof d'anglais nous annonce aussi que le conseil de classe qui doit clôturer officiellement les notes et qui devait avoir lieu la semaine prochaine est reporté au mois de juin. Ce qui fait que j'aurai encore deux examens d'anglais.

Seulement j'ai mal au dos, et aux jambes, et je ne supporte plus la gueule de ce lycée, de mes profs, le boulot que je fais, qui m'abrutit, et j'en ai assez d'entendre dire "Plus que... plus que...". J'estimais qu'on avait assez pédalé pour mériter de s'arrêter.
J'en ai plus qu'assez de barrer les jours sur mon calendrier, d'aller de décompte en décompte, et de désillusion en désillusion. C'est comme courir après un arc-en-ciel, plus on s'approche et plus il s'éloigne.

Je n'ai jamais été aussi proche de la fin, et elle ne m'a jamais semblée aussi loin.

La prépa, c'est la pire balade à vélo de toute ma vie.

 

Mercredi 16 mars 2011 à 15:54

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J'avais envie d'écrire pour me vider la tête. Des fois que. 


Mais ça fait au moins un quart d'heure que les mots ne viennent pas. J'ai dû trop en écrire sur les 40 pages que j'ai écrites entre lundi et aujourd'hui.

Mercredi 16 février 2011 à 21:13



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Enfin, je le vois.

Ces dernières semaines ont été vraiment les plus pénibles de toutes ma scolarité en prépa, c'est clair. Les semaines à rallonge, qui finissaient le samedi quand je rentrais chez moi à 16h, qui recommençaient le dimanche soir. Vraiment, ça a été long, vraiment. Mais les premières notes sont tombées, et mes efforts ont plutôt payé. Alors si j'y ai sacrifié une bonne partie de mon moral, ça n'a peut-être pas été complètement perdu, du moins je l'espère. 

Je ne sais pas vraiment où j'ai trouvé l'énergie de faire tout ce que j'avais à faire. Je crois que j'ai trouvé les bonnes personnes à qui parler, y compris dans ma classe et au lycée, et je finis même par me dire que, contrairement à ce que j'ai longtemps pensé, il y aura vraiment des gens pour me manquer l'année prochaine, et que j'espère ne pas perdre de vue. De l'autre, j'ai aussi été épaulée par des amis de longue date, qui ont su trouver les mots pour que je cesse de tout mélanger dans ma tête. C'était un sacré bordel, et j'ai bien failli baisser les bras, mais faut croire que j'ai été bâtie un peu plus forte que ce que je croyais. 
Ces dernières semaines ont aussi été l'occasion pour moi de cesser de faire l'éponge, et de me détacher de choses pesantes qui me retenaient en arrière : plus d'enfantillages, de relations merdiques pourries par des sentiments qui n'auront jamais de réponse claire et satisfaisante. Il est grand temps que je me bouge un peu, et que j'apprenne définitivement à arrêter d'espérer des gens plus que ce qu'ils ne peuvent fournir - parce qu'ils ne le veulent pas, ou même parce qu'ils ne le peuvent pas d'ailleurs. Je suis quelqu'un d'exigeant et d'absolu. Les concessions n'ont jamais été mon fort, je suis quelqu'un qui aime vivre les choses pleinement. Les vivre à moitié, ça ne m'intéresse pas/plus.

Alors voilà. Je ne sais pas encore où tout ça va me mener. Mais je commence à avoir l'esprit plus libre, ça devient moins dur de me lever le matin pour aller occuper les chaises de la 102. 

Plus que quelques semaines, et tout ça sera définitivement derrière moi. Je n'aurai plus qu'à fêter ça avec ceux qui auront résisté bon gré mal gré avec moi ;)



Mardi 1er février 2011 à 22:24

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En ce moment, le deal, c'est que le destin a décidé que mes moments de bonheur devaient être peu nombreux, courts, et qu'un retour de bâton des plus désagréables devait immédiatement les suivre. C'est dommage, parce qu'on s'habitue vite à aller bien, malgré le fait qu'il faille se lever tous les matins et se geler les fesses pour attendre le bus, pour aller gentiment s'ennuyer en cours et ramasser des 7 à la pelle (ce qui ne représente que 0,5 point par page écrite, petite précision). Mais peu importe ça. Au fond, j'ai appris à me détacher du "moi social" qui récupère sa copie sans montrer de déception, ou de frustration. A quoi est-ce que ça servirait de toutes façons ? Je passe mon temps à me plaindre, je comprends bien que je lasse mon monde. Faut croire que j'ai changé, en fin de compte. Quelque part, ça doit bien être de ma faute, si quand je me retourne sur ce que j'ai vécu depuis 2 ans, je ne trouve qu'une longue liste d'échecs : scolaires, amicaux, amoureux. Suis-je devenue l'élève de prépa type qui se protège derrière des apparences d'originalité sans avoir de véritable fond ?
Est-ce que je fais semblant, tout le temps ? Semblant de m'accrocher à ce qui a été des passions, des envies, des rêves ? Suis-je devenue indifférente à tout ? Parfois, je me fais l'impression d'être une coquille vide, une projection de ce que je voudrais vraiment être sans y parvenir. 
J'ai eu si peu souvent l'occasion de ressentir un sentiment d'accomplissement dans quelque chose depuis 2 ans... Je finis par douter de ma capacité à accomplir quoi que ce soit dans ma vie. Je finis par douter des chemins que je veux prendre. Je vois tellement de gens passionnés, guidés par quelque chose. Moi, parfois, je suis tellement fatiguée que je n'ai même plus d'énergie pour me passionner.

Je m'accroche aux gens qui m'entourent comme un naufragé à son radeau. Je voudrais qu'on me dise que je n'ai pas vraiment changé. Que ce pour quoi ils m'aimaient est toujours là, mais au fond, quand rarement ils le disent, ça sonne tellement faux que ça passe pour de l'hypocrisie. Et puis finalement, j'ai tellement stagné dans mes relations que je finis par me retrouver dans des positions dans lesquelles je me suis retrouvée par le passé, alors que je m'étais promis d'avancer. A part la fin de ma prépa, je n'ai pas de point de mire, d'objectif. J'aimerais dire que c'est celui d'un futur dans un milieu que j'aime, mais je n'arrive pas, vraiment pas, malgré tous mes efforts, à m'imaginer en dehors d'elle ; elle est devenue mon quotidien à un tel point que je n'arrive pas à me projeter plus loin que le 28 avril. Chaque fois que j'essaie, j'ai l'impression de tomber sur une partie vide de moi-même qui a existé à un moment, mais qui s'est volatilisée. C'est peut-être pour la même raison que je n'arrive pas à me laisser aller, à accepter de m'amuser, comme si une part de moi-même refusait que je perde le contrôle. En même temps, je suis terrifiée à l'idée de faire face à ce vide. Je préfère me focaliser sur ce que je vis maintenant, pour éviter d'avoir à me poser des questions. Je déteste qu'on me demande ce que je veux faire, car mes réponses sont devenues plates. Et oui, véritablement, quand je me sens trop mal pour simplement laisser de côté ces questions, et que je m'y confronte par la force des choses, je suis terrorisée et triste. Terrorisée parce que je n'arrive pas à mettre des mots sur ce vide inconsistant qui me caractérise dans ces moments-là. Et triste parce que j'ai l'impression de n'être plus personne, pour personne. J'ai l'impression de n'être que constamment en train de sauvegarder les apparences, pour les autres mais surtout pour moi. En projetant cette image toute faite, je me protège surtout moi, avant d'essayer d'épargner les gens qui me sont proches, parce que je crois fondamentalement qu'ils ne pourraient vraiment pas comprendre ce que je ressens. Parce que dans ces moments-là, je les hais, du plus profond de moi, je les hais. Je les hais parce qu'ils savent prendre les risques et rester optimistes parce qu'ils savent où tout ça va les mener, ou du moins ils l'espèrent. Je les hais parce que depuis deux ans, je n'ai progressé avec personne. Les mêmes personnes, pour les mêmes sentiments, pour les mêmes travers. Je les hais parce que ce n'est même pas de leur faute, et parce que j'ai désespérément besoin que quelqu'un, n'importe qui me pousse de l'avant, et que je sais que personne d'autre que moi ne peut m'en donner les moyens. Je les hais parce qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ne comprendront jamais. Pourquoi je m'obstine depuis 2 ans dans cette prépa. Je crois que j'ai compris que si j'étais restée, c'est parce que je ne sais pas ce que j'aurais fait de ma vie. Je ne sais pas si j'aurais été meilleure. Je crois que je préfère me dire que c'est la prépa qui a un problème avec moi, avant de concéder que c'est moi qui ai un problème avec elle. C'est tellement plus facile. 

C'est comme si ma vie, toute ma vie, avait tourné autour d'un point précis pendant deux ans. Comme si ça n'avait été qu'un long, très long recommencement, sans progrès, juste des étincelles qui m'avaient laissée espérer un pas en avant. J'en suis arrivée à un point où toutes les certitudes que j'avais, sur moi, sur les gens que j'aime, se sont effondrées. J'ai besoin, continuellement besoin, de me prouver que je suis quelqu'un. Et j'ai besoin qu'on me le prouve aussi. J'ai été forcée de me replier sur moi-même, parce que j'avais besoin de me protéger, mais ça n'a pas suffit. Maintenant, je ne cesse de me remettre en question, de négliger ce que j'ai fait, ce que je suis, un futur possible. 
Barrer les jours. Mais pourquoi faire ? Qu'est-ce qu'il y aura après ? La prépa a régi toutes mes journées, mes perspectives, et qu'est-ce que je vais faire quand ça sera à moi d'en décider ? En serai-je capable ? Est-ce que je saurai faire les bons choix, aller là où j'aurai vraiment envie d'aller ?

Maintenant que je vois un bout au tunnel, je n'arrive même pas à imaginer ce que je vais ressentir, ce que je vais être en quittant le lycée. Je crois que je ne serai pas capable de prendre du recul sur tout ça avant longtemps. Très longtemps. Et j'espère redécouvrir quelque chose en moi que j'avais laissé de côté depuis Septembre 2009.
 

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