Elika

A Fight between Light & Darkness

Mardi 4 mai 2010 à 21:59

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Se lever les matins à 6h, avec ce noeud dans l'estomac, émerger pour ne voir par la fenêtre rien d'autre qu'un nuage de brume. L'horizon fermé façon Spleen baudelairien. Depuis septembre, je me concentre sur la fin du tunnel. L'année a été longue, et elle est loin d'être finie. Ici, on compte en colles, en dissertes. Autant de moments désagréables de jugement et de stress. Tous les soirs, se dire :"Allez, faut bosser un peu quand même", et ne pas ouvrir un cahier. Parce que je n'ai vraiment pas envie, parce que je ne vois pas le sens de tout ça, parce que quelque effort que je fasse, c'est toujours vain ou presque. Je ne suis pas faite pour ça. Pour l'académisme et les cadres trop stricts, pour la méthode despotique, pour la gravure au burin d'une institution sur le marbre. Je ne veux pas qu'on conditionne mon imagination au rythme ternaire. Je veux me laisser emporter par le délire psychédélique des périphrases, des comparaisons et des métaphores. Par le ballet des antithèses et oxymores, par le tango staccato de l'asyndète. Marier la stichomythie et le monologue racinien. Et surtout, je ne veux pas qu'on m'impose des standards : "La culture c'est ça", en critiquant tout et tout le monde, en nous enfermant dans un mode de pensée linéaire et universel... 
Je leur claquerai la porte au nez. Je partirai sans même un regard en arrière, sans nostalgie. Comme on referme le chapitre pesant d'un livre un peu sombre, pendant lequel on a eu l'impression de lire en apnée. Avoir l'esprit libre de s'occuper à autre chose, sans appréhender demain, après-demain, les semaines qui se suivent et se ressemblent, les mois d'hiver bien longs, les matins difficiles qui suivent les nuits trop courtes. 


Je joue avec un stylo plume. Entre mes doigts, l'objet azur entame une danse sur la copie, laissant derrière lui un sillon invisible aux profanes, comme les lignes qui parcourent la main. Les minces rayons du soleil qu'un rideau jaunâtre n'a pas pris dans sa toile traversent l'objet et projettent sur la table des éclats de saphir. Sous l'inflexion de mon poignet, la copie se fait moins lourde, je peux presque la sentir respirer à travers les minces lignes que j'ai tracé sur l'en-tête, entre les grandes coupures sanglantes, d'un rouge vermeille, par lesquelles un bourreau a torturé le papier.

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L'imagination est plus importante que le savoir. Albert Einstein

Mardi 26 janvier 2010 à 21:54

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Elika s'ennuie.


Entre impatience et nostalgie, Elika balance.


Elika déteste le froid et le gris de la ville dans laquelle elle s'est presque cloîtrée elle-même.


Elika a besoin de fantaisie, de rêves.


Elika devient fantôme. Ombre d'elle-même.


Elika veut être. Simplement. Sans concessions. Sans contraintes.


Elika se demande ce qu'elle fout là.


Elika est seule de l'autre côté de la rive.


Elika voudrait qu'on lui tende la main, mais ne voit que des dos tournés.




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Dimanche 25 octobre 2009 à 18:36

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Oui, définitivement, sans toi, je brois du noir. Je passe mon temps à t'attendre. A attendre que tu me distilles ton affection. J'attends que tu arrêtes de la cacher.
Je t'attends. Chaque jour, chaque minute. Presque chaque seconde.
Il fut un temps où je pouvais te sentir près de moi à chaque instant. Où je n'avais jamais peur. Jamais froid. Un temps où jamais je ne ressentais la solitude. Je me sentais forte. Indestructible. Nous étions deux et un.
J'ai mis longtemps à t'apprendre. Tu ne voulais pas de moi. Tu avais peur de moi. Peur d'être trop proche de quelqu'un. Peur de la dépendance.

Comment en est-on arrivé là ?
Pourquoi n'es-tu plus à mes côtés ? Pourquoi quand je te dis que je ne vais pas bien, tu te contentes d'une excuse et que tu ne cherches même plus à m'appeler, à m'écrire ?

La tristesse me fait dire que tu n'es plus toi-même. Où est ta fierté ? Tu l'as oubliée. Tu l'as anéantie. Tout comme tu as réduit au néant ce que nous étions. Toi qui étais si fort à mes yeux, si impénétrable, impossible à briser.
Tu n'es plus que poussière. Tu es l'Instrument. Tu es créature.
Toi qui m'a empêchée de me briser. Toi qui m'a relevée. Donner le goût de faire confiance. D'aimer.
Aujourd'hui, c'est toi qui me brise. Tu m'as bannie de ton quotidien.
J'étais l'exception. J'étais tellement certaine de ne jamais pouvoir chuter de cette tour de cristal dans laquelle nous nous étions emmurés.
J'aurais tué pour toi. J'aurais été aux frontières de la folie.
Tu étais tout. Mon mentor, mon guide. Tu étais celui qui me tenait la main, qui me hissait vers le haut. Tu me rendais meilleure.

Comme je voudrais t'ouvrir les yeux. Comme tu as si souvent ouvert les miens. Comme je voudrais te mettre face à ton reflet, que tu y vois ta faiblesse. Comme je voudrais que tu me regardes pleurer. Comme je voudrais que ta honte se reflète dans mes larmes. Comme je voudrais que tu te libères.
Que tu me reviennes.

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