Voilààà ! Maintenant que les choses sont bien installées, on démarre, on commence et surtout, on s'y tient ! Je ne suis pas quelqu'un de toujours très constant dirons-nous... Chez moi, ça va, ça vient. Un jour avec, l'autre sans. Je change d'humeur comme de chaussettes, et je passe du fou rire à la colère noire en moins de temps qu'il ne faut à une Ferrari pour atteindre les 100km/h ! Je donne, je reprends. J'aime et je hais.
Et puis j'ai mes obsessions. Et quand elles sont ancrées en moi, je ne vois plus qu'elles, et je ne peux m'en détacher qu'au prix d'efforts intenses et pénibles. J'ai découvert le plaisir incomparable de l'image en classe de seconde. J'ai voulu en moins d'un mois en faire ma vie. Comme réalisatrice d'abord. Et puis j'ai découvert que je n'avais pas la veine, ce qui fait qu'un réalisateur a vraiment du talent. Moi, au moins, j'ai eu l'humilité de le reconnaître. Pas comme CERTAINS ! Mais je ne dirais rien, j'étais pourtant de bonne humeur il y a 0,03 centièmes de seconde ! Ce n'est pas Mae qui le niera, j'ai un très mauvais caractère, et je me disperse souvent, comme là tout de suite donc revenons à nos moutons numériques : manque de bol pour tout mon entourage, y compris parents, frère (quoique, ça l'arrange bien celui-là), soeur, grand-parents, chat, oncles, tantes, amis, ennemis (etc...), je suis tombée, tel Obélix dans sa marmite de potion, dans le milieu du jeu vidéo, qui est à mes yeux un monde absolument idéal et fantastique. Quoi de plus beau pour moi que la possibilité de m'immerger à l'infini dans des mondes différents, dans des réalités différentes, entrer dans la peau de personnages aussi charismatiques que fortich" ?! Et, évidemment, j'ai un peu fouillé, et j'ai découvert que malgré mes racines purement littéraires et ma capacité à faire des maths proche du niveau -100 sur une échelle allant de 100 à -100, il était possible et même largement envisageable, compte-tenu de mes études de ciné et de mon niveau général, d'intégrer une école qui ferait de moi un Game Designer (à dire avec deux patates chaudes dans la bouche "Gaïïme Dizaïner"). Autrement dit, j'veux faire des jeux vidéo toute ma vie.
Et là, évidemment, je me suis heurtée à pas mal d'incompréhension. Erf. Bon, comment fait-on dans ces cas-là pour expliquer de manière diplomatique que Non... Je n'ai pas envie d'être prof d'anglais, ni même présidente de la République, mais simplement créatrice de jeux vidéos... ? D'abord Je suis une fille ! HAN ! L'insulte est lancée ! César a franchit le Rubicon ! Hannibal a traversé les Alpes ! Le sort en est jeté Alea Jacta Est comme dirait l'autre, étant une fille, il est évidemment IMPENSABLE que ma place se trouve au milieu des garçons que je fréquente pour pratiquer l'Esport (I-spaurte) en Lan et compagnie ! Mais c'est qu'elle s'obstine, dirait-t-on ?!
Une fille ne joue pas à la Xbox 360, n'est pas une joueuse, ça ne se dit pas, et ne passe pas son mercredi après-midi à flaner dans les rues à déambuler de Micromania (où elle engage la conversation avec les vendeurs qui l'invitent à justement un Lan le samedi suivant !), à Score Game, en passant par Fighter ! Non, non, non et non ! D'abord, Game Boy, c'est assez clair, les jeux, c'est un truc de mecs !
Ensuite, et c'est le drame, je suis élève de Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles. Derrière ce nom très vilain se cache un enseignement purement classique basé sur de vieux livres dont l'intérêt, que j'apprécie tout de même à titre de culture générale, est complètement inexistant pour la formation que j'ai envie de faire. Autre élément, non négligeable : je suis obligée de travailler énormément des matières pour lesquelles je ne ressens ni intérêt, ni passion, et encore moins besoin en ce qui concerne mon entrée en école de Game Design, dont le concours se présente à Bac + 3.
Mais je continue, donc, puisque les mots me viennent tous seuls au bout des doigts et qu'au point où vous en êtes, cela ne vous dérangera pas si je poursuis mon étalement peu pudique !
Sur les jolies petites fiches de présentation individuelle que nos charmants professeurs, soucieux d'économiser le papier, nous font remplir en 15 exemplaires en début d'année, j'ai inscrit, devant l'intitulé "Profession ou études envisagées :", ceci : "Concours d'entrée à l'Ecole Nationale du Jeu et des Médias Intéractifs Numériques, section Game Design."
A la fin du deuxième cours, philosophie pour ceux que ça intéresse, la prof me demande de rester. Très gentiment, elle me demande en quoi consiste cette école au nom bizarroïde et in-re-te-na-ble et la profession que j'envisage. Alors, j'explique. Et on me répond alors par l'interrogative : "Mais pourquoi donc êtes-vous en prépa ?". O.o
Alors, euh... C'est vrai que pour vous, c'est peut-être un peu troublant... En classe prépa, on vous répète en moyenne le mot "ENS" autant de fois en une heure de cours que vous n'avez entendu le mot Bac en trois ans de lycée.Autrement dit : on vous met la pression à mort sur ce concours qu'une seule personne du Lycée Claude Fauriel, St Etienne, établissement de prestige, n'a obtenu en 15 ans. Youpi, soyons heureux !
Il est certain que je sais ce que je veux. Il est certain que je ne sais pas l'exprimer comme il faudrait, au moment où il le faudrait.
Je vais avoir 18 ans dans moins de 2 semaines, et je ne sais toujours pas m'affirmer correctement. A mon grand désespoir. C'est grave docteur ?
Alors oui, je sais, rien n'est jamais gagné. Les métiers qui prennent racines dans les passions sont durs à atteindre, demandent des sacrifices. Je suis prête à faire les sacrifices qu'il faut, mais les sacrifices qu'impliquent le fait d'être en CPGE, je ne peux pas les faire, parce qu'il n'y a aucune passion derrière pour les combler.
Peut-être que si j'avais présenté les choses comme ça, je m'en mangerais moins les doigts aujourd'hui.
Et puis j'ai mes obsessions. Et quand elles sont ancrées en moi, je ne vois plus qu'elles, et je ne peux m'en détacher qu'au prix d'efforts intenses et pénibles. J'ai découvert le plaisir incomparable de l'image en classe de seconde. J'ai voulu en moins d'un mois en faire ma vie. Comme réalisatrice d'abord. Et puis j'ai découvert que je n'avais pas la veine, ce qui fait qu'un réalisateur a vraiment du talent. Moi, au moins, j'ai eu l'humilité de le reconnaître. Pas comme CERTAINS ! Mais je ne dirais rien, j'étais pourtant de bonne humeur il y a 0,03 centièmes de seconde ! Ce n'est pas Mae qui le niera, j'ai un très mauvais caractère, et je me disperse souvent, comme là tout de suite donc revenons à nos moutons numériques : manque de bol pour tout mon entourage, y compris parents, frère (quoique, ça l'arrange bien celui-là), soeur, grand-parents, chat, oncles, tantes, amis, ennemis (etc...), je suis tombée, tel Obélix dans sa marmite de potion, dans le milieu du jeu vidéo, qui est à mes yeux un monde absolument idéal et fantastique. Quoi de plus beau pour moi que la possibilité de m'immerger à l'infini dans des mondes différents, dans des réalités différentes, entrer dans la peau de personnages aussi charismatiques que fortich" ?! Et, évidemment, j'ai un peu fouillé, et j'ai découvert que malgré mes racines purement littéraires et ma capacité à faire des maths proche du niveau -100 sur une échelle allant de 100 à -100, il était possible et même largement envisageable, compte-tenu de mes études de ciné et de mon niveau général, d'intégrer une école qui ferait de moi un Game Designer (à dire avec deux patates chaudes dans la bouche "Gaïïme Dizaïner"). Autrement dit, j'veux faire des jeux vidéo toute ma vie.
Et là, évidemment, je me suis heurtée à pas mal d'incompréhension. Erf. Bon, comment fait-on dans ces cas-là pour expliquer de manière diplomatique que Non... Je n'ai pas envie d'être prof d'anglais, ni même présidente de la République, mais simplement créatrice de jeux vidéos... ? D'abord Je suis une fille ! HAN ! L'insulte est lancée ! César a franchit le Rubicon ! Hannibal a traversé les Alpes ! Le sort en est jeté Alea Jacta Est comme dirait l'autre, étant une fille, il est évidemment IMPENSABLE que ma place se trouve au milieu des garçons que je fréquente pour pratiquer l'Esport (I-spaurte) en Lan et compagnie ! Mais c'est qu'elle s'obstine, dirait-t-on ?!
Une fille ne joue pas à la Xbox 360, n'est pas une joueuse, ça ne se dit pas, et ne passe pas son mercredi après-midi à flaner dans les rues à déambuler de Micromania (où elle engage la conversation avec les vendeurs qui l'invitent à justement un Lan le samedi suivant !), à Score Game, en passant par Fighter ! Non, non, non et non ! D'abord, Game Boy, c'est assez clair, les jeux, c'est un truc de mecs !
Ensuite, et c'est le drame, je suis élève de Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles. Derrière ce nom très vilain se cache un enseignement purement classique basé sur de vieux livres dont l'intérêt, que j'apprécie tout de même à titre de culture générale, est complètement inexistant pour la formation que j'ai envie de faire. Autre élément, non négligeable : je suis obligée de travailler énormément des matières pour lesquelles je ne ressens ni intérêt, ni passion, et encore moins besoin en ce qui concerne mon entrée en école de Game Design, dont le concours se présente à Bac + 3.
Mais je continue, donc, puisque les mots me viennent tous seuls au bout des doigts et qu'au point où vous en êtes, cela ne vous dérangera pas si je poursuis mon étalement peu pudique !
Sur les jolies petites fiches de présentation individuelle que nos charmants professeurs, soucieux d'économiser le papier, nous font remplir en 15 exemplaires en début d'année, j'ai inscrit, devant l'intitulé "Profession ou études envisagées :", ceci : "Concours d'entrée à l'Ecole Nationale du Jeu et des Médias Intéractifs Numériques, section Game Design."
A la fin du deuxième cours, philosophie pour ceux que ça intéresse, la prof me demande de rester. Très gentiment, elle me demande en quoi consiste cette école au nom bizarroïde et in-re-te-na-ble et la profession que j'envisage. Alors, j'explique. Et on me répond alors par l'interrogative : "Mais pourquoi donc êtes-vous en prépa ?". O.o
Alors, euh... C'est vrai que pour vous, c'est peut-être un peu troublant... En classe prépa, on vous répète en moyenne le mot "ENS" autant de fois en une heure de cours que vous n'avez entendu le mot Bac en trois ans de lycée.Autrement dit : on vous met la pression à mort sur ce concours qu'une seule personne du Lycée Claude Fauriel, St Etienne, établissement de prestige, n'a obtenu en 15 ans. Youpi, soyons heureux !
Il est certain que je sais ce que je veux. Il est certain que je ne sais pas l'exprimer comme il faudrait, au moment où il le faudrait.
Je vais avoir 18 ans dans moins de 2 semaines, et je ne sais toujours pas m'affirmer correctement. A mon grand désespoir. C'est grave docteur ?
Alors oui, je sais, rien n'est jamais gagné. Les métiers qui prennent racines dans les passions sont durs à atteindre, demandent des sacrifices. Je suis prête à faire les sacrifices qu'il faut, mais les sacrifices qu'impliquent le fait d'être en CPGE, je ne peux pas les faire, parce qu'il n'y a aucune passion derrière pour les combler.
Peut-être que si j'avais présenté les choses comme ça, je m'en mangerais moins les doigts aujourd'hui.
Qu'en pensez-vous ?