Vraiment, moi ça m'inciterait davantage à en acheter un si je n'en possédais pas.
Non mais c'est quoi ce temps pourri ? Genre 6°C le matin ? Oh ! On est en été là ! Le temps doit estimer que notre année n'a pas été assez dure. Pas assez de réformes pourries, de boulot, de frustrations, de déceptions,
C'est bien simple, on se croirait dans le Spleen de ce cher Baudelaire : "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle"...
Et c'est même pas comme si on faisait des trucs intéressants en cours, non... On fait des plans de dissertation, youhou...
Enfin bref, pour moi, demain, c'est la croix définitive sur l'hypokhâgne (la première année de prépa littéraire, bande de nazes). A moi la mer, le soleil, les potes ! Je fais un grand feu de joie sur la plage avec mes copies de concours blancs ! J'abandonne mes pulls pour les maillots de bain, les chaleurs arrivent (dans le Var en tout cas, ici, jamais !) !
Demain soir, donc, adieu mon accès internet (et donc Facebook, Cowblog, Halo.fr, JVN.com, Msn, Allociné...). En conséquence de quoi, s'il est parmi vous des gens qui désirent garder le contact avec ma noble personne, ce sera par sms et sinon vous avez le droit de me demander l'adresse du camping où je suis pour vos petites cartes qui me font toujours plaisir, wouala.
Je pars sans regret avec les vers de Baudelaire en tête :
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.